Carnet de route
Tour du Néouvielle
Le 08/05/2023 par Adrien Gaubert
Les week-ends de mai à rallonges sont une aubaine pour nous autres actifs et amoureux de la montagne. En ce début de saison il est toujours délicat de choisir un lieu propice à l’immersion totale dans nos chères Pyrénées, le risque de neige persistante et la météo capricieuse peuvent venir freiner notre engouement. Il n’en est rien ! Je décide tout de même d’emmener mon petit groupe de valeureuses randonneuses dans ce massif grandiose qu’est le Néouvielle.
Arrivés au parking d’Orédon pour le déjeuner c’est en face du seigneur des lieux que nous engloutissons nos casses croutes. Pas de temps à perdre ! Nous lassons nos chaussures et c’est parti pour voir se qu’il se cache dans ce parc national. Cette première approche au-delà du col d’Aumar me permettra de me rendre compte de ce que les versants nord nous réservent. Quelques passages enneigés mais rien de préoccupant pour notre objectif du jour, le pic de Gourguet. C’est la météo et les risques d’orages qui nous ferons rebrousser chemin. Intrigués par des appels à l’aide, nous serons les témoins d’un sauvetage en hélicoptère d’un randonneur intrépide coincé et en mauvaise posture dans ces pentes abruptes.
Le lendemain nous progressons jusqu’au refuge de Bastan dans une ambiance brumeuse et humide. Le rayon de soleil qui nous chauffe pour notre pause déjeuner est le bienvenu et laisse présager un après-midi radieux. Il n’en sera rien, la courte éclaircie laissera place à ce qui nous avait accompagné durant la matinée. Nous décidâmes malgré tout d’arriver au col de Bastanet et de présager de la suite. Pas de pic de Bastan, trop dans les nuages, pas de descente versant nord, trop de neige alors nous décidons de gravir le Pic de Portarras et rejoignons en boucle par le col de Bastan le refuge où nous apprécierons son poêle à bois et la soirée conviviale qui en découlera.
Rendez-vous est pris à 6H30, mais désolé Mesdames, j’ai pris une marge, le réveil sonnera donc à 6h10, ce qui en valait bien la peine à la vue de la lune au-dessus des cimes qui se reflétait dans le lac.
Au programme du jour, une boucle composée de deux cols (Hourquette Nère et Madamète), des lacs plus beaux les uns que les autres, certains mêmes encore gelés. Le temps est magnifique et nous nous accordons aux alentours des dix heures un café au goût inégalable en contemplant les marmottes qui profitent comme nous de cette douceur printanière.
Nous avons comme le sentiment de faire la trace, nous évoluons sur les chemins qui seront foulés par des centaines de randonneurs cet été. Aujourd’hui nous y sommes quasiment seuls. La neige est clémente avec nous, elle soulage notre progression et nous atteignons le col de Madamète sans le moindre soucis.
Paris réussi ! Trois jours en immersion, des paysages à couper le souffle, des mollets durs comme de la pierre et des sourires aux lèvres ! Merci à mes accompagnatrices qui ont été solides et agréables dans l’effort.






