Carnet de route

Ski de rando dans le Néouvielle les 15 et 16 mars

Le 19/03/2025 par Joël Faucilhon

Il n'était vraiment pas sûr que cette sortie dans le Néouvielle puisse avoir lieu.  Toute la semaine qui l'a précédée, Patrice et Maxime ont douté de pouvoir la maintenir en raison des chutes de neige et d'un niveau de risques qui semblait peu compatible avec le projet.

Après une semaine d'échanges et d'appels aux gardiens du refuge Campana de Cloutou, ils ont finalement pris la décision de la maintenir, et ils ont eu évidemment raison.

Il a fallu, c'est vrai, éviter les pentes à plus de 30 degrés compte tenu du manque de stabilité du manteau neigeux, mais nous avons bénéficié d'un temps exceptionnellement beau les deux jours durant, avant le retour de la neige dimanche en milieu d'après-midi, mais nous étions alors déjà en train de rejoindre les voitures.

Comme a pu l'écrire l'un d'entre nous en rentrant, « l'organisation, le groupe et la météo ont été au top » durant deux jours. La première journée, la montée a été assez longue jusqu'au refuge Campana, nous avons pris du temps, les uns et les autres, pour faire beaucoup de photos et fixer le paysage au cœur de notre mémoire  – on n'était pas vraiment dans l'ambiance de la Pierra Menta qui venait de s'achever, la veille, dans le Beaufortain.

Arrivés en fin d'après-midi au refuge Campana de Cloutou, certains d'entre nous ont pu explorer rapidement les pentes autour, avant d'être accueillis par deux gardiens très souriants, un bon repas et des consignes à suivre en cas d'incendie. Sans doute souhaitent-ils éviter que le refuge, entièrement rénové en 2023, ne brûle entièrement, comme ça a pu être le cas en 1980 (je ne suis pas tout à fait sûr de cette date).

La seconde journée a été exceptionnelle. Nous sommes montés jusqu'à 2620 mètres, en suivant une ligne de crête vers la fin pour éviter des pentes trop exposées aux risques d'avalanche, avant de dévaler de larges versants et de retrouver la forêt vers 1800 mètres d'altitude.

Pour finir, nous avons effectué une petite séance de portage de trois quarts d'heure sous la neige, plus longue que la veille, peut-être en raison d'un redoux ou de la pluie à basse altitude. La difficulté du week-end, si on en cherche une, ce fut la  découverte de la décoration du café Lafayette à Bagnères de Bigorre, où nous avons voulu nous retrouver. Très inspirée par Max Ernst, le surréalisme ou... quelque chose que nous n'avons pas réussi à identifier, ce décor fut véritablement l'épreuve à surmonter du week-end (merci Sophie !). Maxime a eu beaucoup de mal à s'en remettre, et il n'était certainement pas le seul. 

 

Le saviez-vous ? 

Les gardiens nous ont confiés des sacs de granulés vides à redescendre, l'un des seuls déchets issus du refuge qu'ils ne parviennent pas à faire avaler à la population de lombrics qui leur tient compagnie sous le refuge, et qui se révèle très coûteux et difficile à redescendre puisqu'un hélicoptère a besoin d'une charge lourde pour voler en toute sécurité. 

 

Joël 







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