Carnet de route

Balaïtous par la Vire Béraldi du 13 au 14/09/2025

Le 19/09/2025 par MACIAS Jean

La sortie s’est déroulée par un temps clément (belles éclaircies et pas de pluie). L’accès au Refuge de Larribet, étant assez court (2h30 depuis le parking) est effectué le samedi après-midi. Le lendemain, la journée est très éprouvante par sa technicité, son terrain composé de plusieurs traversées de pierriers et sa longueur (de 7h22 à 22h35, très exactement).
Juste après le Cap Peytier-Hossard, le cheminement s’effectue en crête jusqu’à l’entrée de la Vire Béraldi, mais avant il faut passer la brèche de Peytier-Hossard. Pour la franchir, il faut l’équiper d’un assurage par un demi-cabestan sur un béquet au départ et un demi-cabestan sur un béquet à l’arrivée (un encadrant sur chaque demi-cabestan). Les 3 autres participants seront assurés, à tour de rôle, par un nœud de boucle en huit (sur le milieu de la corde) équipé d’un mousqueton directionnel relié à leur baudrier.
La Vire Béraldi qui débouche sur la Brèche des Isards ne présente pas de difficulté technique majeure : juste le passage par endroits formé de gravier instable.
La dernière partie qui va de la Brèche des Isards au sommet, en passant par le couloir final, présente des passages d’escalade peu difficile (PD-).
Après un déjeuner bien mérité et tardif (arrivée au Balaïtous à 13h50), nous entamons notre descente en rebroussant chemin jusqu’à la Brèche des Isards pour s’engager sur la fameuse Grande Diagonale qui nous mène à l’abri Michaud.
Cette descente est interminable, mais que dire de celle qui a suivi la Brèche des Ciseaux dans un immonde pierrier composé d'éboulis et de gros blocs…la suite, c’est de la rando classique mais qui, au vu de l’horaire (20h au Refuge de Larribet), s’est terminée à la frontale.
Participants : Marie-Noëlle D., Patricia A., Jean-Michel E., Cyril I.et Jean M.
Marie-Noëlle :
Voilà une sortie qui restera marquée dans nos esprits : le Balaïtous.
Arrivés le samedi au refuge de Larribet, l’équipe est prête à partir dimanche au lever du jour.
Pas de surprise, des cailloux et encore des cailloux. La montée est rude. Arrivés à la brèche Peytier Hossard, l'avant de la vire Béraldi, puis vous avez l'après : la brèche des isards. Mais tout le long de ces passages très techniques Jean a procédé à des mises en sécurité avec l'aide de Jean Michel.
Nous arrivons au sommet bien mérité par un long couloir étroit. Nous dominons; Jean-Pierre (légende en fin de CR) n'est pas loin, légèrement caché par les nuages. Puis nous commençons une descente très abrupte : La diagonale pour repasser par la brèche des ciseaux avant de rejoindre le refuge à 20 heures puis notre véhicule à la frontale, 2 heures après.
Merci Jean pour ton encadrement très responsable, ta patience et cette passion que tu partages, mais merci aussi à Jean Michel, Cyril et Patricia. Un super groupe où la cohésion et la bonne humeur ont fait de ce moment, une journée inoubliable.
Jean-Michel
Aucune prise de risque, respect des rythmes de chacun, aucune erreur d'itinéraire. Rien à rajouter.
Ah si "magnifique journée de montagne où tout s'est parfaitement bien déroulé. On est très heureux d'avoir découvert cet itinéraire même si aujourd'hui on a encore vraiment mal aux jambes".
Cyril :
A l'aller, dans la voiture, j'ai entendu pour la première fois le terme "bavante" que je ne connaisais pas. A la fin de ce weekend, je peux en donner une définition très précise : une (très) belle montée au refuge et une (très) bonne ambiance pendant le repas suivie ... d'une (très) longue journée de presque 15h de marche commencée au lever du jour et terminée à la frontale, de (très) belles sensations sur l'arête et la vire avec deux isards croisés en chemin, un (très) beau sommet pyrénéen qui se mérite, une (très) longue descente avec des cailloux, des cailloux et des cailloux ... tout cela avec un groupe (très) sympa, un itinéraire (très) bien préparé, de (très) beaux paysages et ... avant une (très) courte nuit ! Merci à Marie-Noëlle, Patricia, Jean et Jean Michel pour cette belle ... bavante !! Vivement la prochaine !!

La légende du "Jean-Pierre" :
Un mythe fait de Jean et Pierre, les noms de deux frères jumeaux, bergers des montagnes d'Ossau, chargés d'empêcher l'intrusion des barbares.
Alors qu'un fracas formidable a dispersé leur troupeau, un bouc vient à mordre Jean, "le petit d'humeur joyeuse", aussitôt secouru par Pierre, "le colosse taciturne". Mais une brouche (sorcière) s'en mêle, précipitant les deux frères dans son antre souterrain, alors qu'en surface les barbares anéantissent bêtes et gens.
Mais bientôt Jean et Pierre jaillissent du volcan (le pic du Midi d'Ossau est réellement le vestige d'un ancien volcan !) embrochant de leurs "épées de feu" jusqu'au dernier des envahisseurs. Et les brouches de pétrifier les jumeaux pour immortaliser leur exploit, figeant côte à côte Grand Pic et Petit Pic d'Ossau pour l'éternité...