Carnet de route

Rando raquettes sans raquettes dans les Pyrénées !!

Le 15/04/2023 par Alexandre Lokteff

Pour la dernière sortie "raquettes" de l'année (que j'avais envisagée initialement dans le Val d'Aran, au Tuc de Guilhèm), le nombre d'inscrits définitif (2 participants) m'a amené à envisager un changement de secteur géographique de dernière minute, et c'est finalement dans le massif du Capcir-Puymorens que nous avons planté notre camp de base (gîte de la Ferme d'En Garcie à Porté-Puymorens).

Bien qu'il était annoncé 20cm de neige dans la nuit, les conditions météo du moment, dantesques (des rafales à plus de 80 km/h au sommet du col du Puymorens), n'ont pas permis un dépôt de couche de neige, tant et si bien que pas une pente, pas une combe n'était épargnée par le manque cruel de neige en cette saison, pourtant habituellement encore enneigée !! Du coup, au diable les raquettes et le pack sécurité DVA-pelle-sonde que nous avions amené, compte tenu de l'enneigement, marcher en chaussures de rando pédestre était suffisant, le risque réel d'avalanche sur le terrain en dessous de 2500 étant de 0 !!
Mais en cas de neige, je peux vous assurer que nous aurions progressé affublés de nos équipements de sécurité !

La boucle du samedi (20 km) fut vraiment compliquée du fait d'un vent fort et frais, d'averses de giboulées, de grésil, d'un brouillard tenace, et puis par moment, une magnifique éclaircie qui venait tempérer tout cela ! Les cafistes que nous sommes ont même servi de guides à un couple de catalans qui s'étaient perdus, nous avons sympathisé et sommes partis jusqu'à une cabane qui nous a permis de nous restaurer, tandis que les catalans continuaient leur route jusqu'à l'étang de Lanoux. C'est là que nous les avons rejoints, sous une averse de grésil bien piquant au niveau du visage ! Parvenus à la stèle qui domine le lac, nous l'avons découvert pris dans les glaces, un spectacle remarquable (le lac, pas le couple hein !!!).
Dans la descente, surprise : des centaines de mouflons épars dans toute la vallée de Font-Viva, jusqu'au village de Porté-Puymorens, ils donnaient l'impression d'être habitués à la présence de l'homme, d'ailleurs il en y en avait même dans les rues du village, c'est dire !!!

Le soir, une étape bien appréciée au gîte tenu par Nathalie K, une accompagnatrice équestre (qui préparait l'arrivée de la transhumance des Mérens, depuis les prés d'Argelès sur Mer, par la montagne), en compagnie d'un groupe de pratiquants FFME, en formation, provenant de toute la région, et certains du club FFME de Muret qui connaissaient un certain Jean de chez nous.... (clin d'oeil car il se reconnaitra).

Le lendemain, une température sibérienne pour le départ vers la 2ème destination : un sommet, pas un cador du secteur comme le Carlit, mais au contraire, un méconnu qui offre une panorama circulaire de toute beauté : le pic d'El Punxo, à 2581m.

Nous voilà partis à travers la forêt en direction du col de l'Homme Mort (2292m), qui semblait très accueillant rien qu'à l'énoncé de son nom !!! Une fois celui-ci atteint, nous avons mis 1h10 environ pour atteindre le sommet. On nous avait "vendu" la présence de cerfs et de biches, mais que nenni, pas la moindre trace des cervidés en question ! Mais des millions (au bas mot) de "laissées" (communément appelées "crottes" par le commun des mortels !) tout au long du chemin, c'est bien simple, il y en avait partout, partout, partout ! Des laissées de cerfs et de biches qu'on appelle scientifiquement "fumées".

Le sommet atteint, nous avons regardé la pente qui s'ouvrait en dessous de celui-ci, elle nous permettait de couper "hors sentier" et de retrouver une clairière que nous avions dépassée à l'aller. En moins de temps qu'il n'en a fallu, nous atteignions le chemin de montée, puis pouvions entamer le parcours de retour, via une boucle passant par le village de Porta cette fois, qui totalisait à la fin 18 km.

Deux boucles finalement assez exigeantes, surtout la seconde avec ses 1127m de dénivelée positive, mais qui nous ont permis de découvrir ce secteur en profondeur, sans avoir besoin de toucher à la voiture, ce qui est pas mal du tout ! A refaire en été cette fois-ci, pour avoir d'autres sensations !

Merci à Françoise V et Jean-Luc L, qui sont de fameux randonneurs infatigables !

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