Carnet de route

Ma première course encadrée

Le 01/10/2025 par Adrien

Nous étions quatre pour cette sortie, la première que j'encadrais en alpinisme. Afin d'être sûr de ce que j'allais proposer, j'avais effectué une reconnaissance préalable. Jour 1 : vers le pic de l'Estanyol Notre destination : le col de Porté–Puymorens. Une fois arrivés au parking, nous avons suivi les pistes de ski, que nous avons remontées jusqu'à l'arrivée des télésièges. De là, nous avons pris la direction du pic de l'Estanyol, par un chemin jonché de gros rochers. La montée nous a conduits jusqu'au pas de l'Estanyol, une portion exigeante et éprouvante. Après une courte pause, nous avons formé deux cordées et attaqué la voie appelée "O' Gringo". Cette voie comporte plusieurs longueurs : Le départ, dans un bon rocher, est un peu raide mais reste accessible, même en chaussures de randonnée. Les longueurs suivantes sont plus faciles. Nous avons trouvé quelques pitons pour nous assurer correctement, mais l'usage de friends et de coinceurs s'est révélé indispensable. En approchant du sommet, la vigilance restait de mise : un passage délicat sur une vire avec beaucoup de vide en contrebas demandait toute notre concentration. Finalement, l'accès au sommet fut facile, et nous avons débouché sur une magnifique vue de la vallée. Pour la descente, nous avons dû tirer un rappel bien nécessaire, la suite étant longue et éprouvante, dans des éboulis et des ressauts rocheux. Nous avons retrouvé la voiture sous un soleil agréable de ce début d'automne. Le soir, nous avons rejoint l'aire de bivouac, installé les tentes, sorti la table et préparé l'apéritif puis le repas. Un feu convivial nous a permis de cuire les saucisses et de nous réchauffer, car la température avait bien chuté. --- Jour 2 : l'arête des gentianes Le lendemain matin, réveil tôt pour une nouvelle journée : départ du Pas de la Case à 7 h, direction l'arête des gentianes. Après deux heures de marche et un col à franchir, nous atteignons le début de l'arête. Celle-ci est magnifique : il faut suivre le fil, avec des passages vertigineux. Certaines difficultés peuvent être contournées si nécessaire. Ma seconde de cordée, Béatrice, progresse avec assurance, tandis que la seconde cordée – Arnaud et Damien – avance avec aisance et sérénité. Après deux heures d'effort et de plaisir, nous atteignons le sommet. Nous trouvons un abri derrière un rocher pour nous protéger du vent et nous restaurer : il est 14 h. La descente se révèle plus compliquée que la veille : pierriers, gros blocs instables… Elle est longue et fatigante. Nous sommes heureux de retrouver le Pas de la Case, où une bière fraîche nous attendait comme une belle récompense. --- Bilan Nous étions fatigués, mais les sourires sur les visages montraient toute la satisfaction de chacun. Ce fut un week-end abouti, du début à la fin. Merci à mes compagnons de cordée pour leur bonne humeur et leur énergie partagée !







CLUB ALPIN FRANCAIS ALBI SECTION CASTRES MONTAGNE
OMEPS
GOURJADE
ROUTE DE ROQUECOURBE
81100  CASTRES